mercredi 13 novembre 2013

L'étranger, Albert Camus


L'étranger, de Camus …
D'abord, première question que je me pose : le titre. Pourquoi ce titre ? Pourquoi pas, allez-vous me dire. Mais il m'interpelle.

J'ai entre les mains ce livre publié par la maison d'édition folio. Je le tourne, et là, je tombe sur un extrait de texte que voici :
« Quand la sonnerie a encore retenti, que la porte du box s'est ouverte, c'est le silence de la salle qui est monté vers moi, le silence, et cette singulière sensation que j'ai eue lorsque j'ai constaté que le jeune journaliste avait détourné les yeux. Je n'ai pas regardé du côté de Marie. Je n'en ai pas eu le temps parce que le président m'a dit dans une forme bizarre que j'aurais la tête tranchée sur une place publique au nom du peuple français. »

Deuxième chose qui m'interpelle, pourquoi aurait-il la tête tranchée ? Qu'a-t-il fait ?

J'avais déjà entendu parler de ce livre (sinon honte à moi?) par ma professeure de français l'année dernière, et aussi par ma mère. Ce dont j'ai eu le droit c'est « Il n'a pas pleuré à l'enterrement de sa mère »... « Et alors, il peut en être choqué et ne pas savoir comment réagir sur le moment ? », me suis-je obligatoirement dit... Mais non. Je reconnais après lecture de cette œuvre, que j'avais tord.

Dès les premières pages, nous, lecteurs, sommes plongés dans l'univers d'un être simple, qui ne se prend pas la tête, qui ne fait jamais ou ne dit jamais les choses pour rien. Et ce trait de sa personnalité est très fortement souligné par la manière d'écrire qu'a utilisé Camus. Comme je l'ai dit à des amis de ma classe, tout au long du livre c'est grosso-modo « sujet – verbe - complément ». J'ai eu tout de suite un à priori négatif, par peur de me lasser de ce style si simple … Mais non, nous suivons avec une facilité épatante les mots qu'a tracés l'auteur, et le livre est mangé tout cru avant qu'on n'ait le temps de dire « Ouuuuf ». J'exagère, c'est pour donner une image.
L'utilisation de la première personne pour la narration nous immisce dans la peau du personnage et pourtant, on n'arrive pas à s'assimiler à lui. On ne le comprend pas non plus. Comme tous les autres personnages du livre. Et c'est là que j'ai compris le sens du titre ! L'étranger ! Je pense (parce que je ne suis pas une illustre commentatrice) que le fait de nous plonger dans la peau de ce personnage qui nous est étranger et l'est aux autres, met en évidence le fait qu'il est lui-même un étranger pour lui : il ne se comprend peut-être pas lui-même ?

Les premiers mots du roman annoncent déjà la suite, ne trouvez-vous pas ? « Aujourd'hui, maman est morte. ». Simple, sans émotion, aucune. Comme tout le reste du livre. « Ou peut-être hier, je ne sais pas »... ce personnage est simplement un être qui ne ressent pas vraiment d'émotions ou plutôt, qui ne s'attache pas aux choses. 
Il aime les plaisirs simples, et il se contente de vivre au jour le jour, laissant le passé derrière lui et le futur à sa place.

Je ne suis pas sûre de m'être attachée au personnage... Il ne ressent rien, alors comment pourrait-on ressentir des choses à travers lui ? Ses seuls sentiments sont bénins, il les évacue aussi vite qu'un mal de tête, comme s'il était en possession d'une gomme magique. Et il reprend son train-train quotidien … Est-ce qu'une telle personne existe réellement ? Je ne pense pas, mais qui c'est …

Venons-en au fait, à la cause de son exécution annoncée. Il a tué quelqu'un, un arabe. Il ne sait pas pourquoi, ce n'était pas prémédité. Et pourtant, il l'a tué avec une première balle, puis a tiré quatre autres fois dans son corps inerte … Et il se rend compte seulement à son procès, - quand il entend les gens autour de lui échanger sur son cas -, qu'il a fait cela parce qu'il avait chaud. Parce que le soleil lui brûlait le front. C'est tout de suite choquant, et ça marque l'impossibilité de le comprendre un jour.

***

Mais tout de même, j'ai réussi à apprécier ma lecture. C'était simple à lire, les mots défilaient tout seuls dans ma bouche. Simple à l'image du personnage. Un esprit simple où l'auteur nous a glissé à travers ces pages pour nous faire découvrir qu'au final, nous sommes tous l'étranger de quelqu'un, mais aussi de nous-même. Ce n'est pas tout le monde qui peut nous comprendre, et nous non plus, on ne se comprend pas parfois !

Je vous laisse sur une citation que j'ai apprécié, dans les dernières pages du livre... « Mais tout le monde sait que la vie ne vaut pas la peine d'être vécue. ».
 

Pensées Vagabondes publié, et quelques nouvelles de mes aventures qui continuent

Oh là là ! Déjà plusieurs fois que je rédige un article dans le but de le publier pour vous annoncer la sortie de Pensées Vagabondes ! Mais manque de temps, de moments, et quand je veux le publier trop tard, l'article ne me plaît plus ! Promis, cette fois, assurément, je le publie !
Alors oui, ça y est, vous l'aurez compris (et vu pour ceux qui suivent mon actualité via FaceBook, qui est bien plus importante qu'ici), Pensées Vagabondes est enfin disponible, en livre papier et en eBook ! Autant ne pas cacher ma joie, mon travail a abouti, j'ai réussi à finaliser ce tout premier projet ! Vous trouverez les liens plus bas :)
Je tiens en tout cas à souligner le fait que j'ai reçu de très bons retours sur ce premier, qui est, je le rappelle, un recueil de petites nouvelles tournant autour de la vie et de l'universalité des sentiments. J'ai quelques larmes qui sont tombées, des sourires, des rires, ... Une de mes professeures de français a trouvé mes textes remarquables, et mes deux professeures de français (et oui, j'en ai deux !) m'ont dit être touchées. Je suis donc assez contente du résultat, car mon but était bel et bien de toucher les gens.

Pour le concours de nouvelles au thème de La Ville auquel j'avais participé, j'attends encore des nouvelles, le jury devrait être en ce moment-même en délibération, les textes n'étant plus acceptés à partir du 31 Octobre. Il me tarde de connaître les résultats ! Je n'espère pas avoir la première place, mais c'est vrai que je serais vraiment fière que mon texte fasse partie des 25 premiers, pour qu'il soit disponible publié avec les 24 autres. Je dois encore attendre, seulement ... !

Mis à part ça, je compte essayer d'ouvrir sur ce site quelques catégories tels que des "critiques d’œuvre" où je vous donnerai mes impressions de lectrice, ou bien encore des "conseils" sur l'écriture de n'importe quel style d’œuvre : du roman, passant par la nouvelle, soulignant la poésie, pour arriver au théâtre. Même si je suis mieux placée pour vous parler des trois premiers.
Je vais d'abord voir s'il est possible de créer des groupes de page ... Bref, je vous tiens au courant ! :)

Sur ce, je vais vous laisser avec les liens de Pensées Vagabondes, disponible en:
- livre papier, à cette adresse : http://www.lulu.com/shop/doriane-vallois/pens%C3%A9es-vagabondes/paperback/product-21264134.html
- eBook, à cette adresse : http://www.lulu.com/shop/doriane-vallois/pens%C3%A9es-vagabondes-ebook/ebook/product-21264190.html
Et n'hésitez pas à venir suivre mon aventure en temps réel sur FaceBook, à cette adresse-ci : https://www.facebook.com/atelierpensees

Bonne journée les amis, à très bientôt ! :)